26 mois : c’est le temps de gestation qu’il aura fallu aux associés de l’Auberge de Boffres pour ouvrir leur lieu, depuis novembre 2018 où le coup de cœur pour l’endroit se produit jusqu’à ce 30 janvier 2021 qui voit l’épicerie, la cave et la cuisine démarrer leurs activités. Pas si long au regard de l’énorme travail abattu !
Le Grenade a été aux côtés de l’équipe dès ses débuts, en l’accompagnant sur des sujets aussi variés que la création de la SCOP, le montage financier, le réseau de partenaires (Villages Vivants, la Nef, l’URSCOP notamment), la définition du projet et du modèle économique, l’évolution de l’équipe ou encore récemment la question de la rentabilité.
Un accompagnement au long cours qui nous a permis de constater l’incroyable travail fourni par les 5 associés – Mario, Ludovic, Arthur, Lucie et Thomas – pour proposer aujourd’hui une offre de qualité, artisanale, en grande partie bio et locale.
Le résultat ? Ce sont les clients qui en parlent le mieux : “c’est beau, c’est magnifique, on est contents d’avoir ça”. De fait, la beauté de l’endroit donne envie de s’y poser : le mobilier en bois entièrement réalisé par les menuisiers de la Goupille réchauffe l’atmosphère en cette fin d’hiver. Malheureusement, il faudra attendre un changement de mesures gouvernementales avant de pouvoir s’attabler à une des tables du restaurant et profiter vraiment de l’ambiance du lieu.
Dans l’attente, l’Auberge de Boffres ne chôme pas : l’épicerie et la cave sont ouvertes 6 jours sur 7 (fermeture hebdomadaire le mardi), de 7h à 18h, ainsi que l’activité traiteur / vente à emporter. “On a été surpris par la demande quotidienne, on sent que les clients apprécient nos plats qui changent d’ailleurs très régulièrement, selon les commandes et les envies des cuistots.” explique Arthur.
La cuisine au feu de bois permet de revisiter certains incontournables – le poulet rôti des samedis, par exemple – mais aussi de proposer des plats végétariens originaux : hélianthis rôtis, curry de courge et panais, par exemple. Mario et Thomas, les 2 cuistots de la bande, n’en sont pas à leur coup d’essai derrière les fourneaux : cuisiniers de formation, ils ont travaillé au Bieristan et au Court-Circuit, en passant par des maisons étoilées, des restaurants végétariens ou de terroir.
En parallèle des plats à emporter le midi en semaine, les cuisiniers testent aussi des propositions plus élaborées, à l’occasion d’événements particuliers, comme le menu spécial St-Valentin. “Ça nous permet d’oser une cuisine différente, en travaillant des produits nobles. On a eu un beau succès, c’est encourageant.” s’enthousiasme Arthur. Mais ce n’est que le début du chemin pour l’Auberge qui doit encore acquérir sa clientèle. “On est encore en pleine expérimentation sur des tas de choses, c’est très stimulant.”
L’Auberge fait aussi parler d’elle pour son système de remplissage de bouteilles (growlers), et de vente de bières artisanales, en vrac, à un prix défiant toute concurrence. “On en profite pour servir la bière des copains de La Machine : on confirme qu’elle plait beaucoup !” La cave et l’épicerie ont un beau succès également, même si bien sûr la fermeture imposée à 18h leur fait du tort : “Sur les produits on essaie vraiment de se différencier des supermarchés. On propose par exemple de la charcuterie à la découpe qui plaît beaucoup… mais on sait aussi que certains clients ne peuvent pas venir chez nous à cause du couvre-feu.”
Et la suite pour l’Auberge ? Des propositions de formules (menus plat+boisson+dessert), une refonte de l’identité visuelle et l’ouverture très prochainement de l’espace coworking à l’étage. Une aventure à suivre donc…
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Traiteur – vente à emporter – épicerie – bières en vrac, tous les jours de 7h à 18h, sauf le mardi